- fourgue
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• 1835; fourgat 1821; de fourguer1 ♦ N. m. Arg. Marchand receleur.2 ♦ N. f. Trafic du receleur. — Par ext. La marchandise recelée. « Toute la petite fourgue ils l'ont paquetée » (Céline).⇒FOURGUE, subst.ArgotA.— Subst. masc. Receleur. Synon. fourgueur (cf. fourguer rem.). Compte tenu de ce que les truands paumeraient avec le fourgue, chacun d'eux [aurait dans les vingt millions] (LE BRETON, Rififi, 1953, p. 64).B.— Subst. fém. ,,Trafic du receleur`` (ESN. 1966); p. ext., marchandise volée. Toute la petite fourgue ils l'ont paquetée... Y a eu encore discussion à propos de partage (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 646).REM. Fourgat, subst. masc., vieilli. Synon. de fourgue A. [Les voleurs] sont volés par les fourgats, qui ne craignent pas de leur payer 100 francs ce qui vaut quatre fois autant. Aussi les fourgats habiles font-ils en peu de temps une très-grande fortune (VIDOCQ, Voleurs, t. 1, 1836, p. 171).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1835 « receleur » ([RASPAIL], Réf. pénit., p. 1 : les fourgues habiles arrivent en peu de temps à une grande fortune). Var. de fourgat « receleur », 1821 (ANSIAUME, Argot, f° 6 v° § 81), dér. de fourguer; suff. -at. Fréq. abs. littér. :2. Bbg. CHAUTARD (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 289. — DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 288 (s.v. fourgat). — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 172 (s.v. fourgat).
fourgue [fuʀg] n.ÉTYM. 1835; fourgat, 1821; déverbal de fourguer.❖♦ Argot.1 N. m. Marchand receleur. || « Le fourgue se tire des pattes des poulets (policiers) » (l'Express, 19 mars 1973).2 N. f. (1866). Trafic du receleur. — Par ext. La marchandise recelée.
Encyclopédie Universelle. 2012.